La terre se meut. Le sol sous nos pieds se dérobe. Les beaux paysages tels que nous les avons connus, ou tels qu’on nous les avait racontés dans les livres d’histoire, se transforment à grande vitesse.
Ici, les printemps sont de plus en plus silencieux. Là-bas, un feu incontrôlable emporte des millions d’animaux et de végétaux et déplace des milliers d’humains ! Ici, les étés sont de plus en plus rudes et l’eau manque. Plus loin, les gens se mettent en colères et pour un rien une guerre éclate… Certains sortent dans la rue pour demander justice. D’autres se collent à leurs téléphones pour donner leurs avis, leurs opinions : il faut faire ceci, il faut faire cela. Facebook, Instagram, Snapchat… il n’y a pas une minute de silence ! Dans les journaux, à la télé… Les voix s’emportent, les esprits s’enflamment… des dizaines et des dizaines d’opinions sont fabriquées et délivrées à chaque instant. Et personne ne s’avoue qu’il n’a pas la solution magique !
Et nous ? Nous ne voulons ni la guerre, ni les conflits. Nous ne voulons surtout pas de crash ! C’est pour cela que nous avons décidé de nous réunir pour travailler.
Parfaire ensemble des outils que nous avons mis au point, une boussole, un abaque, pour trouver sa position, comprendre son passé, explorer les options du futur afin d’entreprendre l’action adéquate dans le présent. Un avenir partagé, un avenir pour les humains comme les non-humains, les animaux comme les végétaux.
Quoi faire ? Comment agir ? Par où commencer ? Ce chantier semble immense et hors de portée. Nous nous donnons une année pendant laquelle :
Nous allons apprendre à nous décrire, un par un, nous présenter ; parler de soi : de son lieu de vie pour décrire le terrain de ses habitudes et de ses attachements ; repérer des êtres dont on dépend pour notre survie mais aussi ceux qui dépendent de nous pour vivre ; s’outiller collectivement, se préparer pour atterrir autrement, et s’orienter.